Londres, National Gallery. Parmi les milliers d’œuvres qui ornent les salles du prestigieux musée britannique, on peut remarquer un curieux détail… Plusieurs tableaux représentent en effet des paysages aux ciels tout gris.
Certes, l’Angleterre n’est pas connue pour son soleil radieux, mais tout de même, pourquoi peindre tant de grisaille ?
L’explication est en fait très pragmatique. Entre le 16e et le 18e siècle, de nombreux artistes utilisent un pigment bleu appelé "smalt", qui aurait été mis au point dès l'Égypte antique.
Ce dernier provient d’un verre coloré en bleu que l’on broie à la main pour obtenir une poudre. Après ça, il ne reste plus qu’à le mélanger avec un liant, comme l’huile, et le tour est joué !
Le smalt sert donc souvent d’alternative au bleu outremer, qui est lui obtenu en broyant du lapis-lazuli, un minéral plutôt précieux et donc bien plus onéreux.
C’est ainsi que dans de nombreux tableaux, comme ceux de Murillo, Véronèse, Rembrandt ou encore Velázquez, on retrouve ce pigment un peu partout.
Mais il y a un hic : le smalt est un pigment instable, qui s’efface au fil du temps pour devenir un gris plutôt terne. C’est en analysant un échantillon du tableau Les Trinités céleste et terrestre de Murillo que les scientifiques ont pu mettre le doigt en 2011 sur l’origine du phénomène.
Ils ont notamment découvert que certains composants chimiques du smalt avaient tendance à migrer en dehors des grains du pigment… Or, le pigment est un matériau qui absorbe la lumière de manière sélective pour n’en réfléchir qu’une partie, modifiant ainsi la couleur de celle-ci. La moindre perturbation de sa composition entraîne donc un changement de coloris !
Certes, l’Angleterre n’est pas connue pour son soleil radieux, mais tout de même, pourquoi peindre tant de grisaille ?
L’explication est en fait très pragmatique. Entre le 16e et le 18e siècle, de nombreux artistes utilisent un pigment bleu appelé "smalt", qui aurait été mis au point dès l'Égypte antique.
Ce dernier provient d’un verre coloré en bleu que l’on broie à la main pour obtenir une poudre. Après ça, il ne reste plus qu’à le mélanger avec un liant, comme l’huile, et le tour est joué !
Le smalt sert donc souvent d’alternative au bleu outremer, qui est lui obtenu en broyant du lapis-lazuli, un minéral plutôt précieux et donc bien plus onéreux.
C’est ainsi que dans de nombreux tableaux, comme ceux de Murillo, Véronèse, Rembrandt ou encore Velázquez, on retrouve ce pigment un peu partout.
Mais il y a un hic : le smalt est un pigment instable, qui s’efface au fil du temps pour devenir un gris plutôt terne. C’est en analysant un échantillon du tableau Les Trinités céleste et terrestre de Murillo que les scientifiques ont pu mettre le doigt en 2011 sur l’origine du phénomène.
Ils ont notamment découvert que certains composants chimiques du smalt avaient tendance à migrer en dehors des grains du pigment… Or, le pigment est un matériau qui absorbe la lumière de manière sélective pour n’en réfléchir qu’une partie, modifiant ainsi la couleur de celle-ci. La moindre perturbation de sa composition entraîne donc un changement de coloris !