Galerie art pluriel

Cet effroyable jeu de mots dissimule une véritable admiration (chacun a ses pudeurs) pour le sculpteur qu'est Tony Cassius, dont une partie significative du savoir-faire du moment est exposée à la galerie le https://avispharmacie.com Chantier, à Cassaignes, depuis le 21 mars et jusqu'au 25 mai. La maitresse de maison Cathy Pech qui sait choisir ses partenaires de jeu n'a évidemment pas lésiné pour mettre en valeur, les bois, ferrailles, mobiles, que l'artiste met en mouvement. Sans brusquerie, «en composant plutôt avec elle qu'en imposant» comme il le dit lui-même à propos de la matière, de manière à créer un point magnétique dynamique fondé sur la tension entre opposés et contraires ; «rassembler les conditions d'un équilibre», dit-il encore. Dans les cinq salles parfaitement conditionnées par le biais des volumes et des sources de lumière, naturelles et artificielles d'appoint, l'art de cet artiste qui semble libéré de toutes les écoles qu'il a pu rencontrer sur son chemin, s'impose au regard, remplit l'espace, et se paie même le luxe de tarauder notre mémoire, telle cette famille de lézards en fer hésitant entre ombre et lumière courant sur une cloison, pendus au bout de fils. À voir absolument, au bout d'une route qui tutoie les nuages et la chaîne des Pyrénées les jours de beau temps.